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Né à Paris en 1936 d'un père géorgien et d'une mère moitié russe, moitié allemande, Nicolas Zourabichvili a commencé ses études musicales au Conservatoire de Bordeaux (piano avec Paule Carrère Dencausse, solfège, harmonie), en 1946. Après le retour de sa famille à Paris, il s’inscrit au Conservatoire (situé alors rue de Madrid) en 1948, en classe de solfège, et poursuit ses études secondaires d’abord dans un collège de jésuites, puis au lycée Jeanson-de-Sailly. Bachelier, il entreprend un cursus universitaire à la Sorbonne, de 1956 à 1963 (Licence ès-lettres, Diplôme d'Etudes supérieures, C.A.P.E.S. de russe). Parallèlement à ses études universitaires, il étudie la composition d'abord avec Nadia Boulanger, de 1959 à 1962 (harmonie, contrepoint et fugue), puis avec Max Deutsch, de 1962 à 1964 (système dodécaphonique).

En 1959 il fait la rencontre de Maurice Ohana qui, malgré leur grande différence d'âge, sera jusqu'à sa mort l'un de ses amis les plus proches. En 1993, après le décès d'Ohana, il est avec quelques autres (dont Félix Ibarrondo, Édith Canat de Chizy, Tôn-thât Tiêt, Francis Bayer) membre fondateur de l'Association des amis de Maurice Ohana, et sera à ce titre membre du jury du Concours de composition Ohana durant quelques années.

De 1970 à 1997, il est professeur de russe au Centre National d'Enseignement à Distance, où il a assuré les préparations au C.A.P.E.S. et à l'agrégation de russe.

De 1986 à 1988 il a été directeur du Conservatoire Serge Rachmaninoff à Paris.

Nicolas Zourabichvili a composé, entre autres, des pièces pour orchestre, pour divers ensembles instrumentaux, pour divers instruments solistes, et pour voix (cf. Catalogue). Nombre de ces œuvres sont issues de commandes (du Ministère de la Culture, de Radio-France, du Festival d’Avignon, du Mai musical de Bordeaux, du Festival estival de Paris, etc.). 

Il a composé en outre toutes les musiques des films du cinéaste géorgien Otar Iosseliani depuis l’installation de celui-ci en France en 1984, ainsi que la musique du film d’Emmanuel Carrère Retour à Kotelnitch. 

Enfin, Nicolas Zourabichvili a publié une traduction complète de la Correspondance de Moussorgski, en collaboration avec Francis Bayer (Editions Fayard, Paris 2001).

Il a obtenu entre autres le prix Lili Boulanger en 1970 et 1975, le prix de la Ville de Nantes en 1977 le prix Arthur Honegger en 1986 pour le Thrène pour Thelonious Monk.